
Catherine Berael est architecte, elle a rapidement trouvé les limites de la créativité dans l’exercice de sa profession. De tradition familiale et depuis sa plus tendre enfance, c’est vers le dessin qu’elle s’est tournée pour se ressourcer. Depuis 2010, elle illustre des recueils de poésie aux Éditions Le Coudrier. À côté des crayons et des pinceaux, l’écriture devint une évidence et c’est en 2012 que parut son premier opus « L’oubli n’a pas suffi à effacer les pas ». Elle a depuis écrit trois nouveaux livres. Le dernier est un recueil de nouvelles « Deux » venant de paraître en décembre 2024

Deux (sortie 2024)
« La souffrance du complice qui disparaît subitement, l’inexorable séparation d’un couple toxique, le merveilleux d’une rencontre nordique, l’harmonie d’un alter-ego qui n’est pas faite pour durer, ou encore, la vie d’une enfant qui se déploie dans le digne sillage et en reflet-miroir de son aînée… Autant de facettes que la vie permet et dont la grâce ne s’inscrit que dans l’éphémère. Un déploiement de la beauté qui trouve sa nature intrinsèque dans cette temporalité et lui donne tout son sens et tout son sel. » (Extrait de la préface de Bruno Uytterprot) Nommé fort à propos (le nombre 2, en numérologie, n’évoque-t-il pas la dualité, l’échange et la confrontation ?), ce recueil de nouvelles est habité par des personnages à la sensibilité à fleur de peau, pour qui l’échange avec l’Autre est vital. Rien de contemplatif, ici, les sentiments et les émotions – la douleur, la joie, l’abandon – sont ressentis d’abord dans le corps.

On accède à ce livre par une passerelle, celle des mots de Catherine Berael. Comment nommer ses textes ? Escales de vie ? Marées de mémoire ? Nous y découvrons une palette d’atmosphères et de lieux, tous frères de la mer. Catherine Berael fait caboter ses histoires d’île en île, de port en port. Chacune nous propulse dans des mondes très différents, parfois enveloppés de mystère, des vécus où l’enfance et le souvenir ne sont jamais loin. C’est d’une écriture fluide et agréable qu’elle aborde le voyage sous toutes ses formes, celui du dedans, celui du dehors, et aussi celui du temps.

Une lumière posée à la verticale d’un voilier, on dit que les papillons blancs sont des âmes qui parfois nous visitent et nous font signe de leur voile si légère dans l’air qu’on douterait de leur présence matérielle, à peine un battement au coeur. L’héroïne, qui se prénomme Adeline, a quitté Bruxelles, y laissant son compagnon qui n’a pas voulu la suivre, pour un séjour en Bretagne hors saison, s’est donné rendez-vous avec les solitudes… Le récit est simple et direct, factuel hormis les moments où l’émotion l’emporte… Nous n’en dirons pas davantage, de crainte d’en éventer le récit. A celle qui nous le livre, nous laisserons de commenter le parcours de l’héroïne par ses propres pinceaux, d’y exprimer la lumière qui lui est chère dans la foulée de sa plume.
(Extrait de la préface de Jean-Michel AUBEVERT)

A nos vallées enfouies
Auteur : Catherine Berael
Co-auteur : Jean-Michel Aubevert
Illustrations : Catherine Berael
Il était comme un retour sur amont pour que la Terre tourne plus rond …
Comme les compagnons artisans font leur « Tour de France », courait le mythique GR20, le sentier de grande randonnée le plus rude d’Europe, à travers la montagne Corse.
On ne s’y aventure pas sans laisser derrière soi quelque chose de son bagage, sur lequel, en allant de l’avant, on revient.
Ainsi Solange se remémore Tristan. Son souvenir revient croiser son chemin.
À travers une randonnée aussi ardue que passionnée, se profile un duo de plumes comme un quiproquo de mémoires.
